Castelnau-Pégayrols

Un village médiéval en Aveyron

Le système hydraulique

 

gravure de la fontaine de l'entrée du château

 La fontaine du château alimentée par le système hydraulique

 

Gravure de l'aqueduc qui traverse les faubourgs du griffoul

 L'aqueduc à ciel ouvert qui traverse les faubourgs du Griffoul

Un système hydraulique qui remonte à l'époque médiévale

Cet adduction d'eau paraît dans son ensemble bien avant le début du XVème siècle où apparaissent les premiers documents écrits que nous connaissons.

Un système a usage multiple :

On mesure, à la diversité de ses éléments, les différents services rendus par ce système d'adduction d'eau. En effet, il assurait quatre types de fonctions :
  • FONCTION MILITAIRE : l'approvisionnement en eau de la citerne du château fort pour permettre de soutenir sa défense.
  • FONCTION CIVILE : l'alimentation du village en eau.
  • FONCTION AGRICOLE : l'irrigation des terres proches du village.
  • FONCTION INDUSTRIELLE : car c'est bien ainsi que l'on peut appeler l'exploitation de quatre moulins à grain et à huile, mus par l'énergie hydraulique. Ces moulins servaient à trois sortes de fabrications : la farine alimentaire, l'huile et des farines pour le bétail.

schéma moulin farine à roue horizontaleL'enquête sur les commodités du Rouergue nous apprend, qu'en 1552, on produisait à Castelnau du Lévézou "quelque nourriture de bétail". Cette nourriture consistait, d'ordinaire, en une farine grossière que l'on appelait "la mouture" et qui semble bien avoir été une production locale due à l'activité des quatre moulins.

Ils ont donc revêtu dans la vie du village une grande importance, non seulement parce qu'ils produisaient la farine, base de toute alimentation d'alors, mais également parce qu'à une époque où les seules énergies couramment employées étaient l'effort de l'homme et la traction animale, ces machines utilisant la force motrice de l'eau, faisaient figure d'industrie lourde.

A ce titre, seuls des gens puissants économiquement avaient les moyens de les mettre en œuvre.

Ce furent les seigneurs qui se chargèrent de ce véritable service public pour lequel les usagers versaient les "banalités" ou redevances correspondant au droit d'utilisation et aux charges d'entretien.