Ainsi l'a voulu le maître des lieux qui, dans les années 1760 à 1780, transforma le vieux château médiéval en résidence d'été dans le goût du XVIIIème siècle.
Mais les peintures de marbre en trompe-l'il des marquis de Pégayrolles ne parviennent pas à masquer la redoutable épaisseur des murailles de la forteresse des sires du Lévézou.
Vu de la terrasse, le grand appareil de la façade du corps central, flanqué de l'importante masse de la tour donjon, nous ramène invinciblement à l'époque du moyen-âge.
Il est situé à mi-pente, pour mieux recueillir les eaux s'écoulant du plateau. Il est fondé, à cet endroit, sur une éminence rocheuse, au pied de laquelle se sont peu à peu développés : un bourg castral, un prieuré et l'enceinte fortifiée flanquée de tours.
Les constructions du château épousent la forme du rocher sur lequel elles sont fondées. Dès l'origine, ce rocher a dû être entouré d'une enceinte. La salle et la tour ont été édifiées d'est en ouest, au droit de l'escarpement fermant le rocher, côté sud, vraisemblablement vers la fin du XIIème - début du XIIIème siècle.
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L'ensemble est complété par la terrasse fortifiée et sa poterne d'accès, à l'entrée sud du château, qui subsiste encore.
Par la suite, ont été édifiées une aile formant courtine entre la tour donjon au sud et la tour dite "des cuisines" qui la flanque au nord-ouest ; une grande aile rectangulaire s'ajoutant au droit de la façade sud, flanquée au sud-est d'une tour, sans doute plus récente, qui vient conforter les constructions de ce côté.L'étagement des lignes de défense illustre le principe d'architecture militaire médiéval selon lequel ce qui défend (niveau inférieur) doit être défendu (par le niveau supérieur).
C'est la partie la plus ancienne et la plus spectaculaire du château. Elle formait, avec la tour, le noyau d'origine de la forteresse.
C'est un bâtiment rectangulaire à 2 niveaux dont les parements sont réalisés en moellons à grand appareil. Il est voûté sur ses 2 étages. Une telle qualité de construction est rare dans les châteaux féodaux. Elle se rencontre habituellement dans les établissements religieux et dans les forteresses royales ou comtales.